Les étudiants à double casquettes
Etudiants, les jeunes ne se contentent pas seulement des cours. Il s'adonnent à des activités
parallèles pour subvenir à leurs besoins. Si pour certains cela conduit à
l'indépendance, pour d'autres, mener une activité parallèle est un moyen pour
continuer leurs études universitaires et décrocher leur emploi de rêve.
Découvrons l'histoire de deux étudiants, jonglant entre études et vie professionnelle.
Koama
Clémentine est une jeune fille de 25 ans. Elle est étudiante en Journalisme à
l’institut Supérieure de la Communication et du Multimédia. Passionnée, de
langue, Clémentine étudie l’anglais à l’Université Joseph Ki Zerbo . Elle est de taille moyenne et d’un teint noir. Cependant, elle ne
se contente pas des études comme pour la majorité des jeunes filles de son âge.
Elle allie études et vie professionnelle. C’est ainsi qu’elle devient
propriétaire d’un salon de coiffure basée à Ouagadougou. Elle y tire son pain
quotidien et paie ses études.
« Je
me suis intéressée à la coiffure lorsque j’étais petite (9-10 ans). Je
m’amusais à tresser mes poupées ainsi que les membres de ma famille ». Elle affirme que à partir du CM1 -CM2 elle a
commencé à tresser ses amies pour prendre des petites sommes (300 ou 500 fcfa).
Cependant, c’est en classe de 5ème qu'elle a commencé à
exercer le métier de coiffure proprement dit et cela pendant les vacances. « Après
l’obtention de mon Baccalauréat, j’ai été orienté en anglais mais c’était un
choix qui ne m’inspirait pas car le métier qui m’a toujours passionné c’est le
journalisme. Par manque de moyen financier j’ai donc décidé de suivre les cours
à l’université de Ouagadougou et tiré profit du retard en ouvrant mon salon de
coiffure. Ce sont mes économies tirées du salon et du cinéma que je fais
parallèlement qui m’ont permis de m’inscrire en 2023 à l’Institut Supérieur de
la Communication et du Multimédia (ISCOM) pour enfin suivre mes cours de rêves ».
Comme tout emploi, Clémentine dit avoir commencé
la coiffure par passion mais il faut reconnaitre qu’actuellement c’est devenu
une contrainte pour elle due au fait qu'elle n’arrive pas à suivre normalement
les cours comme ses camarades. « Je survole entre deux mondes
dit-elle et je dois reconnaitre que ce n’est pas facile et cela même si j’ai le
soutien de ma famille. Mais en même temps, je suis obligée de continuer dans
cette dynamique car si je décide de laisser la coiffure aujourd’hui, je ne
pourrai plus continuer mes études en journalisme. »
« J’encourage toutes les personnes étant dans la même situation que moi de ne pas baisser les bras, ne jamais abandonner car dans la vie tout le monde n’a pas les mêmes chances. D’autres ont eu la chance de naitre dans des familles aisées mais d’autres non. Cependant, j’incite ceux qui n’ont pas les moyens de continuer à essayer dans les domaines où ils peuvent s’en sortir peu importe la situation ».
Tout comme Clémentine, d’autres étudiants eempruntent le même chemin mais dans une autre dynamique c’est le cas de NIGYAN Abdoul Razack, étudiant en Master I qui, lui, cumule le secteur des mines, l’électricité et les études. Jeune ambitieux et assoiffé d’indépendance, Abdoul Razack est âgé de 27 ans, d’une taille d’1.m90 et d’un teint noir. Il avance tout doucement mais surement, reconnaissant quand même que c’est difficile de joindre les deux bouts mais pour lui, ‘’quand on veut on peut’’. Il nous en dit plus sur son parcours dans cet extrait.
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