Cinéma: Augusta Palenfo donne de l'espoir aux déplacés internes à travers ‘’Waongo’’

 

Le film long métrage intitulé ‘’Waongo’’ a été́ présenté ce mercredi 26 février 2025 à la mairie centrale de Ouagadougou. Ce film qui donne de l'espoir aux personnes déplacées internes (PDI) a été́ accueilli par un grand nombre de cinéphiles.

Visuel du long métrage intitulé "Waongo"

Placé dans la catégorie compétition officielle, Waongo, un long métrage d'environ 1heure 30 minutes, met en valeur le Faso dafani, et  traite également des thèmes qui relatent les réalités du Burkina Faso tels que l'insécurité́ qui mine le pays, sépare les familles, et met en lumière les vices de la société comme le viol, la prostitution, les violences conjugales.

En effet, lors d'une fête à la place public du village à Solhan, Piinga l'actrice principale interprétée par Ingrid Sanon, et sa camarade Wendyam ont été́ victimes d'une attaque terroriste. Piinga qui a survécu à l'attaque a été́ conduite dans un hôpital de la ville pour des soins. Wendyam, quant à elle, succombera alors au viol dont elle a été́ victime des terroristes.


Aperçu du public présent à la projection


Une fois en ville, Piinga sera confrontée aux réalités de la ville. Entre manque de travail et famine, elle se résume en vendeuse ambulante de bracelets pour assurer sa survie. Elle finit par retrouver une de ses amies d'enfance dénommée Wendpouiré qui lui reçoit chez elle. C'est là qu'elle apprend que sa maman au village n'a pas survécu à l'attaque.

Grace à son abnégation, son désir d’apprendre et sa passion pour la couture, Piinga réussi à décrocher un emploi chez François 1er le roi du coton 100 pour 100 bio, alors qu’elle était embouchée comme femme de ménage à la base.

Quelques mois plus tard, elle devient une grande dame qui agit en faveur des femmes déplacées internes.

Augusta Palenfo à travers ce film transmet un message d’espoir aux personnes déplacées internes ainsi qu’à la jeunesse burkinabè.

Par ailleurs, la réalisatrice  se réjouit du public venu pour suivre son film qui, pour elle est comme gagné un deuxième prix.

« Etre sélectionné pour la compétition officielle est déjà un prix pour moi. Et la présence du public également est comme un deuxième prix. La salle a été rempli et je dis merci à toutes ces personnes qui sont venues voir mon film et merci au FESPACO d’avoir sélectionné mon film». A-t-elle laissé entendre.

Augusta Palenfo, réalisatrice du film Waongo

Cependant, en toute enthousiasme, elle confie attendre un prix pour son film car pour elle la réaction du public contribuerait en sa faveur.

« Mes attentes sont aussi d’avoir un prix  parce que si vous avez aimé, c’est que les membres du jury aussi vont forcément aimer. Je ne connais pas les critères, mais je sais qu’ils vont aimer » a-t-elle indiqué.

Ingrid Sanon, médecin de formation et comédienne ayant incarné le rôle de Piiga, confirme qu’interpréter ce rôle n’était pas facile mais pour sa part, elle a donné le meilleur d’elle-même.

« Ce film est en rapport avec la situation actuelle du pays. Ce n’était pas facile côté émotionnel et physique mais j’ai donné le meilleur de moi-même », a-t-elle lancé.


Ingrid Sanon, actrice principale du film

Cependant, elle ne manque pas souligner qu’elle a encore du chemin à faire afin d’aller encore plus loin.

« Je ne sais pas si je peux m’apprécier, mais je me dis que ça va, il y a encore à travailler, donner le meilleur de moi-même pour aller encore plus loin » a-t-elle soutenu.

Les amoureux du cinéma comme Imelda Aida Kafando, présents à cette première projection, en plus d'apprécier le thème abordé, ont tiré des leçons.

« Le film était super. Au début c’était de la souffrance mais par la suite ils s'en sont sortis, et cette projection m’a permis de comprendre qu’il faut toujours avoir le courage pour se battre dans la vie », a-t-elle souligné.


Imelda Aida Kafando, cinéphile

Selon Adjarata Sawadogo, assistante maquilleuse le film est plein de conseils et de motivation.

« L’appréciation que je fais est que le film conseil, et l’actrice principale a motivé son amie à abandonner la prostitution et suivre une formation en perlage. Ce film lance un appel à la jeunesse, de se ressaisir et de se battre, ne pas abandonner, croire en ses rêves peu importe les difficultés, demain sera meilleur », a-t-elle laissé entendre.



Adjarata Sawadogo, assistante maquilleuse, cinéphile

Pour elle, le film procure de l’espoir et la jeunesse a besoin d’espoir.

Muriel Dominique OUEDRAOGO

 



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