Abdoul Rahouf Traoré, l'ami de la terre
Passionné de
l'agriculture depuis sa tendre enfance, Abdoul Rahouf Traoré est un jeune homme
qui s’est vite familiarisé avec les merveilles de la terre, pour en faire sa
source de revenu. Agronome de 29 ans, il génère un chiffre d'affaires d'environ
7 à 8 millions de FCFA par an.
Abdoul Rahouf Traoré sur une plantation de riz dans le cadre du projet PAFPA
Après l'obtention de sa licence en sciences biologie à
l'Université Joseph Ki zerbo, il opte pour une formation à l'Ecole Nationale de
Formation Agricole (ENAFA de Matourkou) à Bobo-Dioulasso, sur une durée de deux (2) ans.
Entre 2020-2024, il a participé à quelques projets dans le
secteur agricole tel que le Projet
d'Appui à la promotion des Filières Agricole (PAPFA), et le Projet d'Appuis aux
Filières Agricoles (PAFA-4R) qui sont tous deux des projets ayant pour but
l’amélioration de la sécurité alimentaire ainsi que la valorisation des
produits dans les filière riz, maraichage, sésame, niébé, pisciculture, etc.
Le 1er janvier 2022, il met en place son entreprise dénommée "NAMATI agrobusiness", spécialisée dans les cultures de subsistances et les cultures de haute intensité. Il indique avoir eu pour modèle son aïeul, qu'il a donné le nom à son entreprise. Un homme qui, pour lui est « connu pour sa grandeur et sa sagesse ».
« C'était un homme aimable et respectable avec une
grandeur et pétrit de sagesse. Donner son nom à mon entreprise me galvanise et
me pousse à travailler davantage pour atteindre mes objectifs », confie-t-il en souriant.
NAMATI agrobusiness intervient dans les régions du centre, des
hauts-bassins ainsi que dans le sud-ouest. Cependant il souligne avoir un
attachement particulier avec la région des hauts-bassins, dû au fait qu’il a
passé une grande partie de sa vie dans ladite zone.
« J’aime la région de l’ouest raison pour laquelle la
plus part de mes activités se passent là-bas. Mais en dehors de cela, il y a
une forte demande dans cette zone et une certaine courtoisie avec la
population »,
a-t-il laissé entendre.
Du haut de ses 1m90, l'agronome ne manque pas de souligner
que sa jeune entreprise est confrontée à quelques difficultés. A en croire ses
propos, la concurrence déloyale ainsi que la faible disponibilité de terres
cultivables liées aux problèmes fonciers sont autant de difficultés qui minent son
activité.
« De nos jours, plusieurs entreprises interviennent dans
le domaine de l’agriculture ce qui fait que le marché est un peu saturé. Le
climat est souvent instable et pas favorable. La cherté des intrants agricoles
également ne favorise pas souvent », a-t-il indiqué.
Malgré les difficultés, il entend emmener son entreprise au
sommet à travers quelques innovations afin d’en faire une entreprise
de référence. Pour ce faire, il envisage intégrer de nouvelles cultures adaptées
au climat et au marché local, transformer une partie de la production afin d’augmenter
la durée de conservation, continuer à se faire former ainsi que son équipe en
vue d’améliorer le professionnalisme et faire valoir son entreprise sur le
marché.
Il invite les jeunes à d’ailleurs se lancer dans le secteur
primaire car c’est aussi un domaine prometteur et rentable.
« Le secteur primaire est très rentable et bénéfique car
tu peux t'auto-employer, et subvenir également à tes besoins. Cependant mener
une activité ou vouloir s'intégrer dans le secteur tertiaire est à louer mais il
faut également s'intéresser au secteur primaire qui nourrit
très bien son homme », a-t-il suggéré.
Muriel Dominique OUEDRAOGO

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